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Mis à jour le 27 juillet 2021

Noël est une période délicate pour beaucoup de monde – et notamment pour les personnes en burnout. On peut appréhender d’être seul, de voir du monde qu’on ne se sent pas prêt à supporter, ou encore de gérer une organisation qui jusqu’ici semblait normale – mais qui aujourd’hui paraît colossale. Cette année 2020 si particulière amène elle aussi son lot de complications. Certains regretteront de ne pas pouvoir voir leurs proches, d’autres auront du mal à supporter la légèreté de certains face au virus, pouvant mettre en danger les plus fragiles. Oui, décidément, Noël 2020 n’est pas une mince affaire. Je vous partage quelques idées et réflexions pour tâcher de passer malgré tout un joyeux Noël !

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Dans la première partie de l’article, j’esquisse un « guide de survie » à Noël quand on est en burnout. Dans la seconde partie, j’aborde les spécificités de ce Noël 2020.

Noël en burnout

J’ai déjà traité en détail de cette partie l’année dernière dans une vidéo. Pour résumer, Noël :

  • N’a pas forcément à être une période spéciale : on a le droit de n’en avoir rien à faire, d’être seul(e), d’être triste… Ne pensez pas qu’il s’agit d’un moment de bonheur et d’allégresse pour la Terre entière : beaucoup de gens souffrent à Noël.
  • Ne vous oblige à rien : vous n’avez pas l’obligation de voir des gens, de porter le poids de l’organisation sur votre dos, de vous dépasser, d’être en permanence avec les autres… Vous avez le droit de déléguer, de renoncer, de refuser, de vous isoler, de changer de sujet de conversation…

Retrouvez toutes ces réflexions dans ma vidéo « Noël en burnout » :

Noël en burnout – Le Journal du Burnout

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PS : je m’excuse pour les quelques points qui ne sont plus d’actualité cette année (« aller au cinéma », « aller à une soirée »…).

Pour aller plus loin, je vous recommande les articles « Burnout : 7 astuces pour survivre à Noël » de Catherine Borie et Karine di Fusco, et « Burn-out : comment gérer les fêtes de noël ? » de Marina Bourgeois.

Noël 2020 en burnout

Si Noël peut être chaque année une épreuve pour les personnes en burnout, Noël 2020 promet d’être particulièrement difficile.

Déjà, il vient conclure une année éprouvante, ponctuée de confinements, isolements, annulations d’événements, inquiétudes et, parfois, pertes de proches. Une telle année a été difficile pour tous. Sachant que le burnout est déjà amplement suffisant en lui-même pour finir l’année sur les rotules, les péripétie de 2020 ont pu nous amener à nos derniers retranchements.

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Ensuite, les restrictions autour des fêtes de fin d’année peuvent arriver comme une douche froide, au moment où l’on aurait bien aimé pouvoir laisser dernière nous les événements de cette année en se rassemblant en famille.

Enfin, le contexte sanitaire peut être propice à des désaccords importants sur les précautions à prendre ou pas lors des rassemblements. Entre les plus prudents et ceux qui veulent avant tout profiter de ce moment particulier, les points de vue seront parfois irréconciliables (comme le raconte par exemple cet article).

Noël 2020 : on fait quoi ?

Ce n’est évidemment pas à moi de vous dire ce que vous devez faire pour Noël. Mais je vous partage ci-dessous quelques réflexions et astuces qui, je l’espère, vous permettront de prendre du recul et faire les meilleurs choix pour vous.

1. Ecoutez-vous

Le burnout est sans pitié. 2020 n’a rien arrangé. Avant de vous battre sur la manière dont Noël doit être organisé (avec ou sans masque, en petit comité ou non), demandez-vous ce que vous avez envie de faire. Fêter Noël ? Vous reposer ? Eviter les prises de tête ? Si vous avez vraiment envie de fêter Noël, c’est votre droit ! Mais si vous n’en avez pas envie, personne ne peut vous y forcer ! Si vous avez envie de passer un Noël tranquillement à la maison, 2020 peut être l’année pour cela.

2. Tendez la main

Dans les négociations parfois difficiles qui pourront survenir avec votre famille, évitez d’être la personne qui dicte ses conditions. Soyez à l’écoute des arguments, et proposez un juste milieu pour trouver un terrain d’entente.

3. Ne vous épuisez pas à essayer de mettre tout le monde d’accord

Parfois, l’entente ne sera pas possible. Parfois, « le camp d’en face » ne saura pas saisir la main que vous leur tendez. Dans ce cas, ne vous épuisez pas à essayer de les convaincre. De toute façon, après une telle année, personne n’est à son meilleur niveau d’écoute… A la place, essayez de prendre, de votre côté, la meilleure décision : celle qui vous permettra d’être en accord avec vos principes, sans les imposer aux autres.

Vous êtes la seule personne à vouloir imposer le masque pendant le réveillon ? Venez masqué, même si les autres seront démasqués – ils n’ont aucune raison valable pour vous imposer d’enlever votre masque. Vous ne vous sentez pas d’y aller ? Alors dites poliment que vous passez votre tour, et n’y allez pas.

Vous êtes la seule personne à vouloir y aller démasquée ? Sachant que le masque protège avant tout les autres de celui qui le porte, vous ne pouvez pas imposer à votre famille votre présence sans masque. Par respect pour eux, vous pouvez porter un masque (oui, je sais, c’est désagréable, mais ça sauve aussi des vies) ou rester chez vous.

4. Relativisez

Personne n’aime porter un masque. C’est désagréable, on se comprend moins bien… Mais porter un masque à Noël ne gâchera pas Noël pour autant. Sauf si quelqu’un décide de gâcher Noël pour cela, en répétant toutes les 5 minutes que ce serait mieux sans masque…

Pour ma part, je passe les fêtes en petit comité, et nous portons tous le masque à longueur de journée. Est-ce que c’est pénible ? Oui (d’autant que tout le monde a des lunettes dans la famille, alors je ne vous parle pas des lunettes embuées que nous avons !). Mais c’est largement supportable, et bien moins pénible que l’idée de pouvoir transmettre le virus à ma grand-mère de 80 ans.

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Conclusion

Je ne prétends pas détenir une quelconque vérité : je me suis contenté de partager dans cet article quelques grands principes qui pourront, je l’espère, vous aider. N’hésitez pas à partager en commentaires les décisions qui vous ont aidé à faire face à ce Noël si particulier.

Car oui, Noël 2020 est d’ores et déjà un des Noël les plus particuliers que nous ayons eu à vivre (avec celui de 1999, où la tempête avait emporté une bonne partie des tuiles du toit 😅). Il ne sera malheureusement pas toujours possible de contenter tout le monde, alors pensez avant tout à vous, même si cela signifie déguster votre foie gras en petit comité chez vous… Je vous souhaite le meilleur Noël possible, prenez soin de vous et de vos proches.

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Pierre Simonnin

Entrepreneur, j'ai moi aussi connu les "joies" du burnout, et j'ai choisi de partager cette expérience pour aider à faire connaître et reconnaître cette maladie encore trop méconnue.

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