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Mis à jour le 27 juillet 2021

Suite de la minisérie de David, « Burnout, le Crash des Héros« , qui raconte ces super-héros que nous, victimes du burnout, avons cru être avant d’être rattrapés par la réalité. Dans ce deuxième épisode, David parle de la relation au lit, un des super-vilains les plus terribles qu’aient à affronter les victimes de burnout !

Je ne connais pas précisément la structure moléculaire de mon corps, ni celle de mon lit. Je constate que l’un contient une grande quantité d’atomes ferreux, que l’autre est magnétique. Impossible de les distinguer l’un de l’autre, il ne font plus qu’un.

Ce matin encore, les jambes, le tronc, la tête ne répondent plus… Malgré l’envie et l’habitude, la simplicité de la chose. Ceux là sont bien trop lourds. Les bras sont un peu épargnés et parviennent à se mouvoir jusqu’au téléphone, source intarissable d’informations, à portée de main.

C’est parti. Burn out ceci, burn out cela. Chaque matin. Besoin de savoir, de comprendre. Besoin de maîtriser encore quand tout échappe. Besoin de socialiser, rencontrer des pairs, de trouver des frères et – pour le coup – surtout des sœurs. Je ne suis pas seul, premier soulagement. Besoin de solutions, de réponses. Google est mon ami. Phytothérapie, sérotonine, dopamine, TCC ou psychanalyse ? C’est pas une dépression – toujours ça de pris. Antidépresseurs ? Compléments alimentaires qui marchent,  hypnose gratuite qui marche,  burnouté qui re-marchent … Médecine chinoise ou ostéopathe ? Coach de vie lui-même ressuscité ou jeune auto-entrepreneur, DSM-V sous le bras, arpentant le parvis de la Défense en quête de proies exténuées et faciles ? Pfff… Trop de solutions tuent la solution. Et puis il fait beau. Et puis c’est l’occasion de marcher, de lire, d’écrire, de rappeler les copains, les enfants, les mamies. Mais j’ai pas envie. Damned ! C’est peut-être bien une dépression…

Google me connaît mieux que jamais et sait que je tourne en boucle. J’ai besoin de faire autre chose, de penser à autre chose, de me lever et d’aller en quête d’un petit déjeuner plutôt que de comparses qui souffrent plus que moi et de solutions magiques. Ma vessie me sauve. 14 heures (et un pipi plus tard), j’ai réussi à quitter le lit. Je peux enfin me coucher dans le canapé.

Suivez le Journal du Burnout pour découvrir la suite :

… et retrouvez les autres épisodes ici !

SuperBed SP95, l'homme plombé
Illustration par David

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Pierre Simonnin

Entrepreneur, j'ai moi aussi connu les "joies" du burnout, et j'ai choisi de partager cette expérience pour aider à faire connaître et reconnaître cette maladie encore trop méconnue.

4 commentaires

Camille · 30 juillet 2020 à 15 h 24 min

Salut Pierre et David,

J’ai adoré ce texte et son rythme (et aussi l’illustration, si on m’avait dit qu’un jour je regretterais de me sentir « enchainée à mon lit, je l’aurais pas cru, qui ne rêverait pas de passer un peu plus de temps dans son lit ;)). C’est fou ce truc quasi compulsif d’essayer à tout pris de comprendre, de s’informer, de se bourrer d’information et difficile de trouver un équilibre et d’accepter que parfois on est « en bas » mais que ça ne veut pas dire qu’on ne remontera pas 🙂

    david lro · 2 août 2020 à 13 h 23 min

    Le burn out serait il l’apanage des insatisfaits chroniques, toujours en recherches de réponses et d' »autre chose »?
    Merci Camille. Je vais jeter un coup d’oeil à ton blog.

Camille · 3 août 2020 à 22 h 02 min

ahhh bonne question, peut-être ! Je crois aussi que quand on vit des choses difficiles et/ou brutales un des premiers réflexes (en tout cas pour moi, et j’ai l’impression que pour pas mal de monde aussi) c’est d’essayer de rationaliser, de comprendre (pour ne plus que cela se reproduise ?) alors que quand on est bien et bien pas besoin de se poser de questions, on kiffe « juste » ^^

Camille · 3 août 2020 à 22 h 04 min

et bon coup d’oeil à mon blog alors, et au plaisir d’échanger là bas, ici ou ailleurs 🙂

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