Mis à jour le 27 juillet 2021
La quête de soi… vaste sujet, parfois un peu intimidant d’ailleurs ! Puis j’en ai discuté avec Laure Barrière, une amie graphiste, qui m’a parlé de sa conviction : nous avons tous des identités multiples. Sa vision me semble rafraîchissante, dédramatiser la « quête de soi » en y apportant du jeu et de la légèreté… Tout en nous permettant, finalement, de mieux nous comprendre. Je l’ai donc invitée pour présenter sa vision, et nous parler du projet qu’elle a lancé sur le sujet !
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Nous sommes multiples
Quand Laure m’a parlé de son projet Les Matriochkas, j’ai tout de suite accroché, et je me suis dit que sa vision méritait d’être relayée. Laure milite en effet pour nous faire (re)connaître nos identités multiples : nous ne sommes pas une personne figée dans le marbre, mais nous alternons entre différents aspects de notre personnalité, qui peuvent évoluer au fil du temps. Sa vision me semble rafraîchissante, et surtout, comme elle le dit elle-même, libératrice. Une bonne manière, en somme, de prendre du recul sur la connaissance de soi. Après tout, qui ne s’est jamais dit « mais qui je suis ? » (surtout en burnout). Je vous laisse découvrir mon échange avec Laure, et je vous retrouve juste en dessous pour :
- Une présentation plus détaillé du projet « Les Matriochkas »
- Quelques réflexions supplémentaires sur les différentes identités auxquelles ont doit faire face lorsque l’on est en burnout
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Le projet « Les Matriochkas »
L’idée de ces « matriochkas » (le nom original des fameuses « poupées russes ») est venue à Laure progressivement, en « tirant le fil » de cette conviction qu’elle n’avait pas une seule identité immuable, mais plusieurs facettes, plusieurs identités bien propres, qui se succédaient selon les périodes et le contexte.
Le coffret Les Matriochkas permet donc de partir à la découverte de nos différentes identités, en… les dessinant. Et c’est là que je trouve le projet génial : comme il est souvent difficile de trouver les mots qui réussiront à nous décrire, nous cerner, nous « mettre en boîte », les Matriochkas proposent… de ne pas les chercher. Que ce soit par les formes, les couleurs, l’environnement, les motifs abstraits, les éléments concrets ou (bien sûr) les mots que l’on écrira, chaque Matriochka que l’on dessinera capturera une partie de notre personnalité. Nous aidant, petit à petit, à mieux nous comprendre, et mieux interpréter ce que l’on a voulu représenter. Et pour ceux qui ont peur de ne pas savoir assez bien dessiner, les stickers fournis vous permettront de faire passer vos émotions sans déboucher votre crayon !
Moi j’adore ! 😃 Et vous ?
Face à nos différentes facettes durant un burnout
Jusqu’ici je n’ai pas beaucoup parlé de burnout – parce que ce n’était pas forcément l’objet de l’échange que j’ai eu avec Laure. Mais, plus j’y pensais, plus le parallèle avec ce que l’on vit en burnout me semblait évident et important. Nos identités sont variées, et les découvrir, les apprivoiser une à une, est une belle quête de soi. Mais c’est également un outil utile pour se sortir du burnout. Je vous explique pourquoi !
Les identités qui nous ont fait tomber
Déjà, cette quête de nos identités peut nous aider à comprendre comment on a pu en arriver là. Il y a en effet plein de personnalités qui peuvent se retrouver en burnout… David en décrivait d’ailleurs avec humour certaines cet été dans sa série de témoignages « Burnout, le Crash des Héros » !
Voici quelques unes de nos « personnalités à risque » :
- La victime, qui a subi plus que ce qu’un être humain devrait vivre
- Le bon petit soldat, qui suit les ordres même s’il doit y laisser sa vie
- L’autruche, qui s’enfouit la tête dans le sable pour ne pas voir sa propre souffrance
- Le super héros, qui ne vit que pour aider les autres sans penser à lui-même
- L’amortisseur, qui veut désamorcer tous les conflits en absorbant lui-même les chocs
- L’accro au travail, qui ne s’épanouit jamais autant que quand il bosse
- Le bouclier, qui se met en première ligne pour protéger les autres
- Le/la souriant(e), qui prend toujours sur elle pour être une force positive auprès des autres
Vous en voyez d’autres ?
En bref, nos parcours sont tous différents, et ce sont des « identités » différentes qui nous auront conduit au burnout. Identifier, accepter que ces identités font partie de nous, c’est un premier pas vers la compréhension, l’acceptation et la guérison.
Les identités que l’on subit
Puis il y a les identités qui ressortent au début du burnout, qui semblent prendre toute la place :
- L’épuisé(e)
- L’incertain(e)
- Le/la stressé(e)
- L’incompris(e)
- etc.
Ces identités sont peut-être l’expression d’autres identités que l’on a un peu trop négligées avant, au profit des identités « à risque ». Mais ces identités ne nous résument pas : elles sont une partie de nous, toujours en mouvement.
Les identités qui se révèlent
Et surtout, le burnout révèle également petit à petit de nouvelles identités en nous, à travers de nouvelles passions, une prise de recul, une envie de revoir ses priorités… Ainsi, de nouvelles facettes apparaissent :
- L’équilibré(e)
- Le/la prudent(e)
- L’ami(e)
- Le/la soulagé(e)
- Le héros/l’héroïne, qui veut toujours aider les autres, mais qui a compris qu’il devait pour cela commencer par prendre soin de lui
Et vous, avez-vous découvert de belles identités avec votre burnout ? Elles sont présentes en chacun de nous, le tout est de se laisser le temps et le droit de les trouver 🙂
Bonne recherche à tous !
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