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Mis à jour le 27 juillet 2021

Dans ce témoignage, Yung Ja nous partage sa plongée dans le burnout. Comme souvent, il s’agit de signes que l’on ne voit pas, que l’on n’accepte pas. Et petit à petit, on se déshumanise, on prend de la distance avec notre propre vie, on fonctionne en pilote automatique.

Jusqu’à ce qu’un jour, la réalité s’impose soudainement à nous : on ne peut plus continuer. C’est alors la chute. Mais ce n’est pas la fin pour autant ! Car, après un temps plus ou moins long, vient la renaissance.

Les signes qui hurlent : je me rappelle cet état de surdité dans lequel je suis peu à peu tombée, comme hermétique à tout stimuli et sourde aux signes qui me disaient de m’arrêter, sans que je ne puisse le réaliser.

Je vais faire mes courses, c’est ma liste plus ou moins habituelle, et puis, arrivée au magasin en mode zombie-pilote-automatique, je commence. Je ne souris pas. Je ne suis pas non plus à ce que je fais. Je ressors, je manque d’écraser un piéton ou je frôle l’accident de près, puis je rentre… Les signaux ont carburé mais j’ai quand même fait mes courses !… Mais j’ai oublié plein de trucs essentiels et acheté des trucs superflus. Énervement, culpabilité, et une couche en plus, d’accumulation, de trop. Les gouttes approchent du bord du vase.

Mais non, je persiste, je résiste.

Et puis bam ! c’est la chute. Un jour, je suis à un marché avec une amie, et là, en plein milieu, je m’arrête et je lui dis : « je ne saurai pas aller travailler demain, ça ne va plus ».

Trou noir pendant 10 mois. Mais reconstruction aussi, même si cette traversée aura été une catharsis dont la douleur est comparable à celle d’un accouchement sans péridurale.

Aujourd’hui, plus rien n’est comparable à avant. J’ai changé de job, je suis indépendante coach de vie et j’anime des groupes de parole autour du burn out et de la charge mentale (ben tiens !). Je ne vois plus les mêmes personnes, mes priorités ont changé aussi. Et comme je ne veux plus retomber dans ce cauchemar, je suis attentive au bruit de mon cerveau. Quant à mon cœur, il a repris sa place, le chef des chefs !

J’ai enchaîné avec le confinement, mais ça, c’est un autre chapitre… la vie est là, sous mes yeux, tous les jours. Et ça grouille, même si au fond, plus rien ne presse 😉

Merci à Yung Ja pour son témoignage !

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Photo by Suzanne D. Williams on Unsplash

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Pierre Simonnin

Entrepreneur, j'ai moi aussi connu les "joies" du burnout, et j'ai choisi de partager cette expérience pour aider à faire connaître et reconnaître cette maladie encore trop méconnue.

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