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Mis à jour le 27 juillet 2021

Impossible à comprendre, le burn-out ? Difficile en tout cas. Alors par où commencer pour expliquer son burn-out à ses proches ? Par 8 points, qui me semblent essentiels pour commencer à comprendre ce qu’est et ce que n’est pas le burn-out :

Comprendre le burnout en 8 points – Le Journal du Burnout #13

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Les 8 points pour comprendre le burnout

Voici le détail des 8 points abordés dans la vidéo, et les liens vers les vidéos correspondantes pour aller plus loin.

1. Le burnout, c’est sérieux

Je ne pense pas apprendre grand-chose aux personnes en burnout en disant ça, mais on est nombreux à être régulièrement désespérés de voir la légèreté avec laquelle le terme est employé ou accueilli. Donc qu’on le dise une bonne fois pour toute (avant la prochaine) : le burnout, c’est sérieux.

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Pour aller plus loin sur le sujet, je parlais plus particulièrement des conséquences de cette sous-estimation du burnout dans ma première vidéo « Ce que vous ne savez pas sur le burnout« .

2. Le burnout n’est pas intuitif

Qu’est-ce qu’on peut galérer avec ça… On essaie de comprendre, de s’accrocher, de forcer comme on le fait à chaque fois… Sauf que le burnout obéit à d’autres règles du jeu : ce n’est pas une barrière que l’on saute, mais sous laquelle on se laisse glisser. Ce n’est pas à force de volonté que l’on s’en sort, mais en lâchant prise progressivement. C’est tellement opposé à notre fonctionnement, à nos habitudes, à nos valeurs, qu’il faut un certain temps (de déni, puis d’acceptation) avant de le comprendre.

Et pour les « spectateurs » qui voient le burnout de l’extérieur et ne vivent pas ces nouvelles limites que l’on sent, c’est totalement incompréhensible : il suffit d’un bon coup de collier, de se bouger les fesses, non ? Non. Si comprendre le burnout dans son ensemble est difficile, voire impossible, quand on n’en a pas fait l’expérience, on peut tout de même commencer à comprendre une chose : le burnout n’est pas intuitif.

3. Le burnout est causé par de nombreuses causes sur une longue période

Comprendre ce qui nous a menés au burnout fait partie du long processus de guérison. Mais il est inutile de chercher « la » cause du burnout, illusoire de penser l’avoir trouvée… et indélicat de la demander à une personne. Car on ne peut pas résumer le burnout à une cause unique. C’est un long processus d’érosion où de multiples irritations, charges et souffrances, qui peuvent parfois sembler anecdotiques, nous rongent pendant des années, jusqu’à ce que nos fondations ne soient plus suffisamment solides pour nous tenir.

Demander LA cause d’un burnout, c’est aussi pertinent que de demander quelle vague a fini par faire s’écrouler une falaise battue par les flots depuis des siècles… Car ce qui compte, ce n’est pas quelle vague a fini par déclencher le burnout, c’est de comprendre qu’il est causé par de nombreuses causes sur une longue période.

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Pour en savoir plus sur les causes du burnout, j’avais longuement traité ce point dans ma vidéo « Qu’est-ce qui cause le burnout ?« 

4. Le burnout est un épuisement total

Ou plutôt, le burnout s’accompagne d’un épuisement total (car le burnout est loin de se résumer à cela). Ce n’est pas de la fatigue. Ce n’est pas une grosse fatigue. On est simplement vidé de toute énergie, physiquement incapable de faire quoi que ce soit. Ce n’est pas évident à comprendre quand on n’est pas passé par là. Mais une fois encore, le burnout n’est pas intuitif…

Alors, que faire quand on en est là ? Accepter la situation, accepter de se reposer, de ne pas se blâmer pour en être arrivé là ou ne pas réussir à faire grand-chose pour l’instant… Tout cela reviendra petit à petit, mais il ne faut pas brusquer les choses.

Et que faire quand on assiste à cet épuisement ? Déjà, accepter qu’on ne comprend pas tout, et que toutes les solutions qu’on a envie de proposer (à commencer par la volonté) ne sont malheureusement pas adaptées.
En attendant, cet état est très pénible pour les uns comme pour les autres… Pour mieux comprendre et gérer cette fatigue, vous pouvez (re)découvrir ma vidéo « La fatigue dans le burnout : la comprendre et la gérer« .

5. Le burnout a de nombreux symptômes

Le burnout, c’est une personne qui semblait indestructible, inarrêtable, et qui du jour au lendemain semble souffrir chaque jour d’un mal nouveau. C’est incompréhensible pour la personne qui le vit… et peut sembler louche pour les autres. Mais non, la personne en burnout ne s’est pas soudainement mise à se plaindre gratuitement ! Car un burnout, c’est une surchauffe généralisée de l’organisme, qui se traduit par de nombreux symptômes.

Nombreux, car une même personne a plusieurs symptômes à la fois (de 5 à 15, pour donner une idée grossière) – qui peuvent parfois donner lieu à des pathologies à part entière.

Nombreux aussi, car d’une personne à l’autre les symptômes du burnout peuvent être très différents – même s’il y a des points communs : fatigue extrême, troubles du sommeil, anxiété, troubles de la concentration…
Impossible, donc, de faire une liste exhaustive. Mais on peut déjà commencer par accepter que le burnout a de nombreux symptômes.

5 personnes en burnout ont raconté leurs symptômes et l’impact énorme qu’a eu le burnout dans leur vie dans ma vidéo « Le burnout ? Un tsunami.« 

Retrouvez plus de témoignages !

6. Le burnout peut être invisible

La grande majorité des maladies et pathologies est invisible : pas évident de dire d’un coup d’œil si une personne peut avoir un rhume, un cancer ou du diabète. Mais il y a, semblerait-il, certaines maladies pour lesquelles on « exige » qu’elles soient visibles pour prendre les victimes au sérieux. Le burnout en fait partie…

Pourtant, il devrait aller de soi pour tout le monde que la souffrance, qu’elle soit physique, psychologique, nerveuse ou émotionnelle, est le plus souvent invisible. La société nous apprend chaque jour à porter un masque pour cacher notre souffrance et nos faiblesses, et on ne s’en défait pas si facilement !

Alors, le burnout peut être invisible, oui. Mais cela n’empêche pas de le prendre au sérieux, tout simplement en accordant aux malades la confiance qu’on leur accordait avant. « Tu es mal ? Je te crois, et je compatis. » C’est une petite phrase pour vous, mais un grand pas en avant pour le malade, qui se sentira un peu mieux compris, un peu plus soutenu. Car dans le burnout, on est bien trop souvent seul… et chaque personne de l’entourage a le pouvoir de changer cela.

7. Le burnout n’est pas un manque de volonté

Je ne vais pas lister toutes les phrases à base de « quand on veut on peut » que les victimes de burnout entendent – ou se disent parfois à elles-mêmes. Mais le burnout ne fonctionne pas comme ça.

La volonté, c’est ce qui nous empêche de voir que l’on est en souffrance (au travail ou ailleurs).
La volonté, c’est ce qui nous retient de nous arrêter.
La volonté, c’est ce qui nous interdit de nous écouter.
La volonté, c’est ce qui nous conduit dans le mur.
On n’est pas en burnout parce qu’on n’a pas de volonté. On est en burnout parce qu’on en a trop.

Et pour s’en sortir, il ne suffit pas de « se bouger les fesses ». Il faut commencer par laisser au repos notre volonté, jusqu’ici omniprésente, omnipotente. C’est ce qu’on appelle le lâcher-prise. Et ça ne veut pas dire renier tout ce qui nous anime ou abandonner la partie. Simplement prendre le temps, réapprendre à fonctionner autrement, construire des fondations solides avant de lâcher à nouveau la bride, progressivement, à cette volonté qui ne demande que ça.

Car le burnout est, au fond, un problème de volonté. Mais pas celui que l’on imagine… J’avais traité ce sujet dans ma deuxième vidéo, « Burnout et volonté : pourquoi on a tout faux« .

8. Le burnout, c’est long

Il n’y a pas de « norme » sur la durée d’un burnout, mais cela se compte en mois (ça peut être 3 tout comme 24 – je détaille ce point dans la vidéo « Combien de temps dure un burnout ?« ). En bref : c’est long. On ne passe pas forcément l’intégralité de cette période à plat, mais elle reste difficile, avec des hauts et des (très) bas. Au-delà de la longueur du burnout, il est essentiel de comprendre (et d’accepter) qu’il existe une certaine durée incompressible. On ne peut pas décider d’accélérer la guérison en un claquement de doigts ! Au contraire, cela reviendra à brusquer les choses… et à freiner la guérison.

La durée du burnout dépend avant tout du passé : le poids que l’on traîne derrière soi, à quel point on est descendu bas avant de réagir.
Elle dépend également de facteurs que l’on ne maîtrise pas, et notamment l’environnement dans lequel on se situe pour notre guérison (ce sont surtout nos proches qui pourront agir dessus).
Elle dépend enfin du présent. Dans un premier temps, il ne s’agit pas tant des actions que l’on entreprend, mais de notre capacité à lâcher-prise. Concrètement, on guérit plus vite si on abandonne rapidement la contrainte de guérir vite !

Vous voulez mieux comprendre le burnout ?

Etrange ? Je vous l’ai dit : le burnout est contre-intuitif…

Bon courage à tous 🤗

Pour aller plus loin :

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Pierre Simonnin

Entrepreneur, j'ai moi aussi connu les "joies" du burnout, et j'ai choisi de partager cette expérience pour aider à faire connaître et reconnaître cette maladie encore trop méconnue.

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